Les suites de hits qui font pschitt !

Carrément pour le titre de 1999. D'ailleurs je pense que G-Traxx a dû fortement s'en inspirer pour son excellent titre Give Me Your Time (feat. Amy Moore) en 2000.

Bon souvenir aussi le Give Me Your Time, ça faisait très longtemps que je ne l'avais pas entendu.

Cette semaine...des rappeuses !


Ces deux anglaises prénommées Debbie & Susie étaient dans la lignée de ce que pouvaient proposer leurs collègues d'outre Atlantique, Salt'N Pepa. Et comme elles, bosser avec des producteurs de house music avait pu leur offrir le succès auprès du grand public ! C'est en effet leur featuring pour le Rok Da House de The Beatmasters qui avait pu les faire connaître.

Leur carrière en tant que duo avait eu plus de mal ensuite à se faire remarquer, sauf chez elles, en UK. Mais il y avait eu une exception à l'été 92 pour nous, le très radio-friendly Brother Like Sister, au succès pourtant davantage constaté dans notre HDC. Le titre était basé sur le sample musical bien connu du He's The Greatest Dancer de Sister Sledge, déjà utilisé avec succès dans le It's A Shame (Cool As...Mix) de Monie Love, ou quelques années plus tard dans le Gettin' Jiggy Wit It de Will Smith.

Mais après ce single venant lui-même après deux albums, les girls n'ont plus vraiment proposé grand chose leur permettant de continuer sur leur lancée. En 92 toujours, un autre featuring pour One Verse Curse de Katch 22. La même année, une apparition dans le single collectif Ghettogedden de B.R.O.T.H.E.R Movement ; et enfin en 93 un autre featuring pour le titre Doggin Me Around de DEE II, et plus rien d'autre à signaler.

Après des rappeuses s'acoquinant avec le son des clubs, voici un spécimen mâle du même acabit, tout seul celui-là !


Voila un nom qui fait tout de suite résonner mentalement les quelques notes empruntées au Super Freak de Rick James agrémentées d'un "Can't Touch This".

En France, en effet, il passe quelque peu pour un one-hit wonder ayant juste cartonné avec U Can't Touch This, vu que le slow qui avait suivi Have You Seen Her avait eu bien du mal à faire parler de lui, et c'était juste un peu mieux pour le suivant, Pray. Ensuite, on peut dire que dès 1991, le grand public n'a plus vraiment entendu parler de lui.

Ailleurs et plus particulièrement du côté des pays anglophones, ça n'a pas été vraiment la même chose, et je ne parle pas des USA, où on a du mal à imaginer qu'il a vraiment été une grande star durant toutes les 90's !

Stanley Burrell de son vrai nom aura 57 ans cette année, et il a vendu plus de 30 millions d'albums rien qu'aux USA, devenant même le premier rappeur à devenir disque de diamant, et plus de 50 millions dans le monde. C'est dire si ses chorégraphies endiablées dans ses baggies ont pu marquer les esprits.

Pour ce qui nous concerne, après l'album consacré Please Hammer Don't Hurt'Em, ça s'était gâté dès le suivant paru fin 91, Too Legit To Quit. Le single éponyme jouait lui sur les mots en adoptant une orthographe chiffrée, 2 Legit 2 Quit. Un bide en France et un top aux USA, où il pouvait développer encore son personnage à l'égo hypertrophié dans ce clip jacksonien à rallonge où l'on voit James Brown. Il y a quelques années en 2012, il a effectué aux American Awards avec le Coréen Psy un Mash Up de ce titre avec Gangnam Style qui avait fait son effet.

Extraits du même album en 91-92, deux singles ont été des jolis succès européens sans l'être chez nous : Addams Groove, single principal de la B.O du film consacré à La Famille Addams ; et aussi l'excellent gospel Do Not Pass Me By.

Son retour était en 94 avec l'album The Funky Headhunter, dont le succès avait déjà eu du mal à dépasser les USA, porté par le single Pumps & A Bump, qui témoignait de l'évolution très formatée de son style.

Deux autres albums dans les 90's et trois autres dans les années 2000 sont sortis, réduisant chaque fois un peu plus leur audience. Mais les collaborations diverses de l'intéressé ont toujours été nombreuses, et il n'a jamais réellement arrêté aux USA.

Je me rappelle qu'en 1990-1991 quand j'entendais que MC Hammer voulait défier Michael Jackson à la danse ou ce genre de combat d'égo, je me disais "non mais qui est ce mec pour oser se comparer à Michael Jackson ?". Car en effet en France ça n'a pas trop été ça.
Même si U Can't Touch This reste son tube chez nous, j'ai une nette préférence pour Pray, surtout sa version longue qui emprunte à When Doves Cry de Prince, mortel !
Pas trop client de ce qu'il a fait par la suite.

J'aime bien Pray aussi, mais mon favori, je crois que c'est Do Not Pass Me By. Et évidemment, cette provoc à deux balles était surtout un moyen d'attirer l'attention sur lui, tout comme la rivalité bidon avec Vanilla Ice. Quand on voit Booba et Kaaris, on voit que les recettes sont les mêmes, sauf qu'elles ont des modes opératoires toujours plus débiles !

Un petit tour à la fin des 80's, avant de repasser la prochaine fois après l'an 2000.


Un des fleurons de l'écurie des producteurs stars des 80's, Stock / Aitken / Waterman, notamment avec le best seller Never Gonna Give You Up, issu du 1er album, Whenever You Need Somebody.

Le second album avait mis plus de temps que prévu à sortir, la faute notamment à un incendie dans le studio PWL des producteurs qui avait détruit une partie des titres déjà enregistrés. Ça et des relations détestables avec les médias qui voyaient en lui (comme d'ailleurs les autres stars produites par le trio) le simple jouet de ses producteurs. Donc, ce second album a bien marché mais déjà moins, et le single final en France qui en avait été issu, au second semestre 89, c'était Giving Up On Love, à peine rentré au Top 50 et diffusé en clubs.

Je le mets tout de même en tant qu'ultime titre à avoir été entendu chez nous et ultime single de sa collaboration avec les trois "S.A.W". Car en 1990, il a fini par en avoir marre et avait claqué la porte, pour pouvoir désormais sortir de la Soul et se laisser pousser les cheveux !

Son album Free de 91 était dans cette veine-là, et on était effectivement loin de ce qu'il faisait avant, et là son succès se limitait aux pays anglophones. Il y a eu un autre album en 93 dans le genre et en 94 il a voulu tout arrêter.

Mais il a relancé sa carrière en 2001 avec un nouvel album, Keep It Turned On, avec comme single Sleeping, qui était pour lui l'occasion de revenir à quelque chose de plus dansant vu que Todd Terry était de la partie. Mais plus grand monde ne l'attendait. Un best-of et un album de reprises après, ça nous amène à 2007 et une sorte de retour en grâce bien malgré lui : Never Gonna Give You Up est devenu virale sur Youtube grâce au phénomène naissant du rickroll, qui consiste à mettre partout un maximum de liens n'ayant rien à voir qui renvoient tous vers la video en question. Ce qui a relancé sa carrière !

Il a sorti deux albums tout récemment, en 2016 et 2018, portés respectivement par les singles Dance et Beautiful Life (qui ne sont pas des reprises de hits !). Si ça vous branche, vous pouvez VOIR ICI le live de sa reprise de Uptown Funk.

Intéressant le Beautiful Life qui joue la carte du funk revival récent.
En lien avec Rick Astley, je me souviens d'une reprise sympathique du titre My Arms Keep Missing You réalisée en 2006 par Danzel (qui, d'habitude, m'insupportait!) et DJ F.R.A.N.K. Bon, elle n'a rien d'exceptionnel, mais j'avais accroché.

Je m'en souviens de cette reprise, je dois toujours avoir le CD, même si je ne l'ai vraiment pas usé !

Retour à l'année 2000 via le lettre "J" au programme de cette semaine.


Feeling It Too était un grand classique des clubs anglais au printemps 1999, squattant le top 20 des singles, avant de s'imposer dans le reste de l'Europe, y compris la France, où le titre avait raté le Top 50 de très peu (pas de pot, il était resté 51eme ! ). il avait suffi à marquer les esprits et se demander qui se cachait derrière ce pseudo.

Et bien trois anglais dont l'initiale du prénom était justement J, heureusement, s'ils commençaient tous par D, ils se seraient appelés The 3 Days, et on n'aurait rien compris !

Seul Jim Lee n'est pas connu pour autre chose, mais ce n'est pas le cas des deux autres. Jeff Patterson avait comme autre pseudo Herb et s'était fait remarquer les années précédentes dans le duo Huff & Herb. Quant à Jamie White, il était lui dans Tzant ou PF Project (le succès du titre Choose Life, avec le speech d'Ewan McGregor dans Trainspotting).

Il n'y a eu qu'une suite à Feeling It Too avant que chacun reparte de son côté, c'était en 2000, et c'était Love Crazy, titre passé inaperçu chez nous, et pourtant il était bien pêchu aussi, celui-là.

Il y a eu cependant quelques remixes estampillés dont je vous joins les deux suivants pour compléter : On The Run de Big Time Charlie, qui réutilisait le même sample vocal que JX - Son Of A Gun en 1999 ; et la même année, Life's Too Short pour le groupe anglais The Lightning Seeds.

Clair que le Love Crazy est efficace! Un bon son club house. Mais effectivement il n'a même pas dû taquiner le Top 200!
Bien sympathiques tous ces extraits. On reconnaît bien leur patte.

On reste avec un succès anglais de la période, mais on change de style cette semaine !


Encore un nom qui a fait parler de lui pour un titre en particulier chez nous, c'était avec une adaptation trance bien sentie de la mélodie de Enjoy The Silence de DM, plus sobrement appelée The Silence, qui avait fait un Top 20 dans nos clubs au printemps 99. Quelques mois plus tôt en UK, ce titre avait fait un classement similaire mais dans le top singles !

Mike Koglin est un Allemand établi à Londres depuis 1990 (et depuis retourné à Berlin !) qui avait déjà bien roulé sa bosse dans le domaine de la production musicale, par exemple avec des projets tels The Word et Clubzone. Il a pas mal travaillé aussi pour Boy George, ce dernier lui devant notamment son come back de 97 avec Love Is Leaving.

The Silence était son premier titre solo sous son nom, et c'est celui qui a le mieux marché, mais il y en a eu une pléthore d'autres après, Mike Koglin s'étant fait une solide réputation dans le milieu trance au fil des ans.

Le follow-up On My Way s'était classé #28 en UK au printemps 99, mais est passé inaperçu chez nous comme tout ce qui a suivi. Le titre était chanté par une certaine Beatrice et écrit par Maria Nayler, la chanteuse de One & One pour Robert Miles. Mike Koglin a fait de nouveau appel à des featurings par la suite, comme Kirsty Hawkshaw, la chanteuse de Opus III, pour A New Day en 2000. Au total, c'est environ une trentaine de maxis qui sont sortis sous son nom par la suite, et un paquet de remixes pour d'autres artistes. Une bonne partie l'ont été sur l'excellent label Anjunabeats de Above & Beyond, dont Circuits en 2004 (avec Jono Grant) et Ultraviolet en 2006 (avec Mark Pledger).

Cette fois-ci, place à ceux qui n'avaient été chez nous qu'une illusion, comme leur nom l'indique .


Un seul titre connu chez nous, et le connaissant ils ne s'étaient pas cassés la tête pour trouver le nom du groupe : en plein revival disco 95/96, après The Bucketheads et surtout le modèle de Stayin' Alive de N-Trance, beaucoup s'étaient essayés au dépoussiérage des vieux hits disco et funk légèrement modernisés et avec les couplets remplacés par des raps.

C'est dans cette tendance que s'inscrivait ce cover de Imagination qui n'a pas eu de mal à être massivement diffusé dans les clubs français à l'automne 96. Cette prod italienne avait pour interprètes un rappeur non crédité mais issu de Miami et une chanteuse caribéenne émigrée jeune en Italie ayant comme pseudo D.D. Klein. Les producteurs, on avait pu connaître leur travail quelques années auparavant avec un projet franchement différent musicalement, Bass Expanders.

Mais ce projet n'est pas le one shot qu'il avait semblé être, puisqu'il a tenté et raté un retour en 1998 avec ce titre Be Together, toujours avec D.D. Klein qui n'a pas eu de suite, on remarquait quand même l'influence musicale encore une fois de Just An Illusion, mais il n'y avait plus le côté crossover pour fonctionner.

En bonus, deux autres titres interprétés à la fin des 90's par D.D. Klein, Urban Joy - Dangerous...et un certain Disco Blanc avec Magic Summer !

Perso, j'aime bien Just An Illusion version Illusion. Je trouve que ça fait partie de ce qui passait le mieux en néo disco. Par contre, la suite, que je découvre, est largement moins bonne.
Ha et quand le titre Easy Love de Lady est sortie, je pensais que Lady (dont j'ignore toujours le vrai nom) était cette fameuse D.D. Klein, je lui trouvais un air de ressemblance d'après les clips. Surtout que les deux "tubes" sont produits par une compagnie italienne.