Les suites de hits qui font pschitt !

moratto a écrit:celle qui nous faisait profiter d'un texte mentionnant sa vie trépidante et sa maîtrise du Français très personnelle (OK, ce n'était pas sa langue maternelle il est vrai)

Pour la suite, elle a enquillé en 99 avec une reprise de France Gall, Poupée de Cire Poupée De Son, qui n'a eu aucun impact en clubs malgré qu'il se soit tout de même classé au Top 50

J'approuve ton post Moratto dans sa quasi globalité, mais ceci est quand même un peu embarrassant...   "Malgré que" n'existe pas. On le remplace par "Bien que" ou "Malgré le fait que". Après "malgré", il y a toujours un nom. Ceci dit, cela aurait très bien pu passer ni vu ni connu dans le texte de Lilali.  

Ca lui va pas si mal à la belle de chanter Poupée de cire.

SMR a écrit:
J'approuve ton post Moratto dans sa quasi globalité, mais ceci est quand même un peu embarrassant...   "Malgré que" n'existe pas. On le remplace par "Bien que" ou "Malgré le fait que". Après "malgré", il y a toujours un nom. Ceci dit, cela aurait très bien pu passer ni vu ni connu dans le texte de Lilali.  

Houla, c'est jour de coupage de cheveux en quatre ! J'ai modifié pour la forme mon post initial car tu as raison à la base, mais pour ta gouverne, je te renvoie tout de même à ce qu'en dit le Larousse : (http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/malgr%C3%A9/48886/difficulte )

Malgré que (+ subjonctif) : il sort en veste malgré qu'il fasse froid. Cette construction est aujourd'hui courante, mais elle reste critiquée, quoiqu'elle ait été employée par de grands auteurs : « Malgré que j'aie toujours étouffé dans mon cœur le patriotisme exagéré » (Ch. Baudelaire). « Mes enfants la revoient toujours avec plaisir, malgré que leurs goûts et les siens diffèrent de plus en plus » (A. Gide). a écrit:

En compagnie de Baudelaire ou de Gide dans l'erreur, je me sens déjà moins fautif !

Baudelaire ou Gide n'excusent en rien leur erreur, même si elle est passée dans le langage courant, à l'instar d'un "Autant pour moi".
Certains crient au génie pour le Monochrome bleu de Klein, pour moi ce n'est qu'un tableau tout bleu que n'importe qui aurait pu faire. Juste pour dire que les grands noms de la littérature, au même titre que ceux du 3ème art (la peinture), peuvent aussi se manquer. Et donc aussi les grands noms de la chanson, come Kim Kay!

épi C tou!

Tiens, tu fais bien de prendre l'exemple de "Autant pour moi", j'y pensais, en plus ! En plus d'être passé dans le langage courant, "Autant pour moi", ce n'est plus une erreur non plus, il est désormais totalement toléré même si l'orthographe originellement avérée est "Au temps pour moi".

Dis-moi, t''aurais pas eu un prof de Français acariâtre et roi de la vétille après s'être présenté six fois pour rien à l'Académie française, et qui est resté figé dans sa conception au 19ème siècle et qui a toujours refusé d'apprendre que la langue française est quelque chose qui évolue de façon perpétuelle ?

Là tu m'as percé à jour. Ma prof de français de 1ère est exactement comme tu l'as décrite. (véridique!)
Ca expliquera sûrement mon 2/20 à l'oral du bac français.

Ce que vous dites sur l'orthographe des expressions est intéressant et pose des réflexions intéressantes sur l'évolution de l'orthographe. Mon avis se place entre les vôtres, à savoir que comme SMR je suis assez à cheval sur le respect de la grammaire et de l'orthographe et ça me gonfle quand les gosses et même les adultes disent par exemple "un ciseau" pour "une paire de ciseaux" (on est d'accord pour dire qu'un ciseau reste un instrument de sculpture du bois) ; mais comme Moratto, je pense et il est vrai que l'orthographe et les expressions restent malléables dans le temps car ce ne sont pas les Académiciens qui la font évoluer mais tous les usagers de la langue française, vous, moi et tous les francophones.

Ma prof de français ne m'a pas expliqué le coup des ciseaux. J'ai des lacunes de ce côté-là...

En fait je me situe exactement dans le sillage de Tibo, c'est juste qu'il faut forcément avoir du recul par rapport à ce que nous ont appris il y a longtemps des profs qui ont eux mêmes appris il y a bien plus longtemps sur le mode "c'est comme ça et pas autrement" certaines choses qui étaient déjà plus ou moins obsolètes ; autant certaines règles ont vocation à rester immuables, autant certaines choses plus ou moins cohérentes peuvent et doivent être amenées à évoluer.

Fin de la parenthèse, on retourne sur la période fin 90's avec un projet qui a bien marché chez nous le temps de deux singles,


Dario G, c'est je pense le genre de projet dont on se souvient tout juste chez nous alors qu'en Angleterre, ça a méchamment cartonné avec 7 singles dans le top 40 des meilleures ventes de singles, dont trois dans le top 10.

C'est surtout Sunchyme, à la fin 97, qui a eu pas mal de médiatisation : cette adaptation à la sauce dream & dance d'un hit des 80's (Life In A Northern Town de The Dream Academy) est le genre de truc dont on se souvient à l'écoute sans forcément remettre un nom dessus. Le titre était #2 en UK.

C'est un peu le même cas pour la suite, Carnaval De Paris, sorti en juin 98 et presque aussi remarqué outre-manche. Ce titre hyper festif, un peu à la Bellini mais en plus riche et varié, faisait partie de la bande originale officielle de la Coupe du Monde 98. Mais évidemment, ça a été éclipsé par le I Will Survive version HHB, vu que c'est surtout ça qu'on a retenu !
Ces deux singles bénéficiaient aussi de superbes clips, très colorés et créatifs.

Le troisième single, Sunmachine, donnait son nom à l'album et est totalement passé inaperçu chez nous à sa sortie, rentrée 98, il a moins marché aussi en UK.

A partir de là, plus rien n'a marché chez nous, mais à part l'intermède Voices en 2000, le succès ne s'est pas démenti chez nos voisins d'outre-Manche : le come back avec le 1er extrait du second album, constitué par le très aérien Dream To Me (une reprise d'un des premiers titres des Cranberries), a bien pris (#9 en UK) contrairement à la suite, Say What's On Your Mind. A part une version 2002 du Carnaval et Heaven Is Closer (qui a d'excellents remixes, comme Dream To Me), il n'y a plus que deux singles de 2005 & 2006 à mentionner, Made Of Stone et Ring Of Fire, non classés.

Le projet est ressorti de nulle part l'an dernier avec un inédit, une adaptation d'un titre de Shirley Bassey, We Got Music.

Cette semaine, c'est rare puisqu'on va évoquer quelqu'un qui est originaire... d'Inde ! Il s'agit de...


C'était le pseudo d'un seul mec, Jyoti Mishra, qui a toutefois passé son adolescence en Angleterre. C'est l'archétype du one-hit-wonder, vu qu'il n'a eu qu'un seul succès commercial, mais celui-là, tout le monde le connaît : Your Woman a été un énorme hit international début 97, décrochant la place #1  notamment dans son pays d'adoption.

Ce n'était pas son coup d'essai, son 1er single datait de 1990 et le 1er album de 1994, mais rien n'a particulièrement marché. Tout comme la suite, passée inaperçue pour à peu près tout le monde. A commencer par le single suivant Your Woman, toujours en 97, une ballade nommée Undressed. La même année, Wanted n'a pas fait mieux, bien que remixé par Vince Clarke (les débuts de Depeche Mode, Yazoo, Erasure...). Malgré 5 albums au total, tout est resté confidentiel, tout comme son tout dernier single How I Love You, sorti en juillet 2015 et complètement electro-pop. Au moins il est obstiné et il insiste encore et toujours !

Your Woman, j'ai tout de suite adhéré mais je n'ai jamais su dire pourquoi. C'était pourtant le style de musique qui me gonflait à l'époque, de la pop à l'anglaise (bon là, à l'indienne mais c'est pour situer), mais je sais pas, le traitement de son dans la voix peut-être m'avait bien plu, je ne saurai dire...
Est-ce que tout le monde a pensé comme moi pour que le titre soit propulsé N°1?  

La preuve en est, c'est que je n'accroche pas aux singles suivants que je découvre alors que le style n'a finalement pas changé...