Les suites de hits qui font pschitt !

En France, Gotta Be... est bien celui qui a été le plus diffusé (également 18eme au Top 50 à une période où les ventes étaient élevées !), en revanche à l'étranger, c'est de très loin Set Adrift... il y avait même eu une reprise de ce dernier par les Backstreet Boys !

On change encore tout cette semaine, comme promis on va faire un peu plus de bruit avec...


C'était une des révélations de l'année 90 avec Techno Trance et puis la version un peu plus mainstream de ce dernier, Yaaah (le nombre de a dépendait du pressage, en France y en avait 3, le pressage originel il y en avait 10 ! ).

Ce projet du Hollandais Aad De Moy était un des pionniers de la techno continentale à se frayer un chemin jusqu'au grand public : un tube au top singles aux Pays-Bas, et chez nous, un des premiers du genre à être diffusé dans les émissions grand public, et à être classé au HDC, même s'il était très loin de la 1ere place.

Pour la suite, D-Shake n'avait pas cherché à faire de son projet quelque chose de plus beaucoup plus accessible, il a juste repris le principe en 1991 d'un titre en deux versions ; My Heart The Beat plus spé et Dance The Night Away pour toucher un plus grand public.

Le reste a eu une portée plus limitée : Interstellar Overdrive et Tekno Bam en 91,tout ça se retrouvant sur l'album Set The Controls For The Heart Of The Groove. Puis Nite & Day et Jam on The Moon étaient sortis en 92.

Aad De Moy s'est consacré ensuite à d'autres projets que D-Shake, à l'exception d'une tentative de retour avec Maddog en 97. Il y a eu un reload l'an dernier de Techno Trance par Steve Mulder, remixé notamment par Carl Cox. Aad De Moy a également réalisé plusieurs clips pour quelques piliers de la scène house & techno.

Bien sympathiques ces titres. Totale découverte pour moi, je ne connaissais strictement rien de ce projet !

Je connaissais les deux premiers singles qui furent des tubes certifiés des "années Maxximum".Après,c'est une totale découverte pour ma part également
Les morceaux suivants ne sont pas mauvais du tout malgré une certaine redondance niveau sons/beats.

Avant de repartir dans les années 2000, on "boucle la boucle" de cette série avec un nom qui a forcément marqué la transition entre les 80's et les 90's,


Loin de n'avoir fait que l'anthem French Kiss qui a fait son succès, Marvin Louis Burns aka Lil' Louis (P'tit Louis en Français ça l'aurait moins fait !   ) fait partie de la génération de producteurs house de Chicago ayant émergé juste après celle des pionniers, soit à partir de 87.

Juste après French Kiss, il avait sorti sous le nom de Lil' Louis & The World son album à succès From The Mind of Lil' Louis, fin 1989. Le follow-up de French Kiss était I Called U, et si en France il ne s'était pas vraiment fait remarquer, il a quand même eu un petit succès international durant l'hiver 89/90.

Le suivant Nyce & Slo en 90 en revanche n'a pas connu la même trajectoire, sans doute en avance sur son temps car il avait tout de l’ancêtre de l'immonde Dutch House à la Chuckie.

Le come back a été opéré à la rentrée 92 pour le second album de Lil' Louis & The World, son meilleur, Journey With The Lonely. Un concentré de titres house de top niveau et de bombinettes telles que le sont les singles Club Lonely ou Saved My Life. Pas suffisant cependant pour reconquérir le grand public, peut-être désorienté de ne pas retrouver ce qui avait été l'ambiance de French Kiss.

Lil' Louis a ensuite fait quelques trucs dans son coin ou avec des potes, comme un autre "p'tit Louie", Little Louie Vega des Masters At Work.

On a pu le réentendre un petit peu en France avec un nouveau projet, Lil' Louis & The Party, et le titre groovy Clap Your Hands, qui a connu un (tout) petit succès, suffisant pour atteindre les 50 du HDC mais guère plus. Il est noté comme participant à l'album Homework des Daft Punk la même année pour le titre Teachers.

Il s'est ensuite consacré essentiellement au deejaying, mais a arrêté car il souffre depuis deux ans d'une surdité partielle due à un abruti (il n'y a pas d'autre mot !) qui lui a fait subir dans une soirée une corne de brume à proximité d'un tympan.

Excellent le Club Lonely, je l'avais oublié celui-là! Merci Moratto

C'est vrai que je ne me suis jamais penché sur la discographie du "P'tit Louis" (même si je suis fan du French Kiss).J'ai eu tort.Tout comme le jour où j'ai trouvé,dans les bacs,son album Journey With The Lonely pour 1 Euro et que je n'ai pas saisi l'opportunité (qui n'a pas fait long feu d'ailleurs !)
Les morceaux sont vraiment bons.Le Clap Your Hands,j'ai du l'entendre récemment sur une mixtape 90's de R&B sans avoir percuté que le vétéran Lil'Louis était derrière ce titre.

Je confirme, si y a moyen de récupérer une copie de Journey With The Lonely à petit prix, faut pas hésiter. Je pense qu'on en trouve encore sur le net en neuf pas bien cher.

Cette semaine, un supposé one-shot qui en fait ne l'était pas car y a eu une suite des années après !


On l'avait évoqué vite fait quand c'était le tour d'Hysteric Ego, il y en avait un qui avait vite profité du filon, c'était l'Italien Alessandro Franchi (aka Bergsenson ou Tenaki) qui avait lancé dès la fin 96 son Disco Blu pour éventuellement nous coller son Disco à toutes les couleurs tant que ça marcherait, puisqu'on a eu droit au Disco Rouge peu de temps après. Celui-ci ayant été aussi un carton des clubs mais s'étant moins bien vendu, il avait peut-être jugé que c'était plus raisonnable de revenir à Disco Blu, laissant Disco Rouge sans suite, ayant juste réutilisé le nom pour un remix de DJ Panda.

C'est des années après, pas loin de 10 ans au final puisque courant 2006 que les Italiens ont vu réapparaître un Disco Rouge (en France, il n'a pas du sortir) avec I Lose My Mind, toujours avec il signor Franchi aux manettes. Fini le Hysteric Ego-like, mais toujours une couleur disco house, des couplets qui rappellent Everybody Everybody de Black Box et une petite touche Acid directement extraite du Disco Blu originel. En bonus, le B-Side du premier Disco Rouge, A Lot Of Bones, mieux à mon avis que la "face A".

Ha c'est vrai qu'il nous en a fait voir de toutes les couleurs, celui-là!
Disco Blu, puis Disco Rouge, puis Disco Blanc (Disco +)... Et un Disco Noir est sorti récemment, peut-être de Franchi aussi même si aucune certitude.
Sans oublier les fameux Orange Mixes qu'il utilisait pour ses autres prods, comme Anti-Funky par exemple.

C'était quand même plutôt sympatoche ces prods. Je me suis toujours demandé si Franchi avait bossé sur le Puma / Do It Right, qui ressemble pas mal aux Disco.

Disco Noir, comme je l'avais mis quand j'avais constaté l'existence de ce truc, c'est sans doute pas du Franchi car c'est signé sur un label anglais. Et Disco + / Blanc c'était pas lui, son truc c'est les couleurs, par le noir et blanc !

Puma en revanche c'était bien lui, c'est vrai que ça ressemblait aussi beaucoup.

Cette semaine on change de style mais on reste vers ce qui a pu caractériser la fin des 90's avec...


Down Low, c'est l'exemple le plus vendu chez nous de ce qu'on a pu appeler "Hip Pop" (ou parfois Euro Rap), en gros des titres basés sur le modèle de Gangsta's Paradise par Coolio après le carton de ce dernier, une ambiance plutôt dark avec des couplets rappés et un refrain chanté... une sorte d'adaptation de certains des codes de l'eurodance à ce format-là. D'ailleurs c'est surtout en Allemagne que cette mouvance a cartonné et la plupart des groupes en étaient issus, souvent c'étaient même des anciens de projets eurodance qui étaient derrière ça.

C'est le cas de Down Low, c'est Joe Thompson, l'ancien rappeur du groupe eurodance X-Pression, qui en était à l'origine, qui avait recruté le second larron, Darryl Tucker. Le carton était arrivé dès le second single avec Vision Of Life, qui avait fait aussi un Top 10 singles en France, leur plus vendu chez nous. Darryl Tucker était parti juste après, remplacé par Mike Dalien.

Et si en France, on ne les a plus entendus au cours de l'année 97, ils ont bien continué à marcher chez eux avec les autres titres extraits du 1er et de leur second album (sur six au total, sans compter les best of !) : Murder, Lovething ou Moonlight n'ont pas vraiment eu d'impact chez nous. Mais en 98 ils ont de nouveau scoré avec Johnny B, et puis encore en clubs avec Hit Me Right, avant de boucler la boucle pour nous en 99 avec Once Upon A Time, le 1er extrait du 3eme album.

On a donc loupé tout le reste, les autres extraits de ce dernier comme ce qui a constitué les albums suivants ! H.I.V, So Long Goodbye ou Thank You pour 1999 comme le reste, où on peut noter une version 2002 de Murder avec Warren G, ou une version de La Serenissima. Après avoir arrêté en 2007, ils ont tenté un retour en 2013 / 2014 avec trois titres, dont un cover de Fields Of Gold.

On retrouve la même patte assez sensible dans leurs titres, j'ai toujours apprécié ce groupe. Même si la plupart de leurs titres ne peuvent constituer des hits, ils valent le coup d'être écoutés.