Les suites de hits qui font pschitt !

On repart en 1990 avec le projet qui était le pendant de Soul II Soul mais plutôt dans une mouvance reggae, c'est...


C'est exactement le genre de projet qui a frappé très très fort d'emblée dès son premier essai avec un tube international de 1990 devenu un grand classique. Dub Be Good To Me, reprise parfaitement ciselée du très funky Just Be Good To Me de S.O.S Band qui prouvait que le titre s'adaptait bien à un genre très différent tel ce reggae électronique, était bien porté par la voix de la chanteuse Lindy Layton et bien sûr la production de Norman Cook, futur Freak Power, Pizzaman ou bien évidemment Fatboy Slim.

En 1990, sortit dans la foulée l'album Let Them Eat Bingo et le second single, le sympathique Won't Talk About It, qui a marchotté mais avec chez nous un impact bien inférieur au premier single (en UK, il a quand même fait un top 10 au printemps 90). Pour la suite, on peut dire que plus rien n'a fonctionné, il faut dire qu'entre temps Lindy Layton était partie tenter une carrière solo, toujours produite par Norman Cook. Le 3eme single du groupe, For Spacious Lies en a fait les frais, tout comme Burundi Blues.

Le groupe est revenu fin 1991 avec un deuxième album, Excursion On The Version, avec The Sun Doesn't Shine comme 1er single, un titre une nouvelle fois au style très reggae mais pas vraiment efficace. Un vrai flop, comme le single suivant, un peu plus speed, Echo Chamber. Un dernier single en 1992 avec Change Your Mind, plus housy et qui rappelait pas mal The Bottle, et c'était la fin de l'aventure Beats International. La semaine prochaine, on avance de nouveau dans le temps, au delà de l'an 2000 !

Allez hop, un grand bond en avant pour évoquer un nom familier aux amateurs d'Extravadance lors de la mouture à succès de la fin des année 90, celui de...


Jan Engelaar fait partie des DJs allemands ou néerlandais (dans son cas) qui aimaient bien "franciser" leur nom (René et Gaston, Marc et Claude...) dans les années 90. DJ réputé aux Pays-Bas, il a touché le pactole en 99 en s'adjoignant le concours de l'équipe hyper prolifique de Klubbheads pour produire un des tubes club internationaux de l'année avec The Launch, adaptation de The Horn Song de The Don. La reprise de Love Come Home en 2000 avait pas mal marché également, mais pour la suite, ça n'a guère dépassé les Pays-Bas, chez nous c'était bel et bien fini. Lift Me Up changeait de style en 2001, avec un remix dans le style si apprécié à l'époque de Barthezz. Supersounds et Every Single Day en 2003 et 2004, ça ne l'a pas fait davantage. Une poignée de singles et un reload de The Launch en 2008, et adios DJ Jean !

Un autre projet aujourd'hui qui a marqué les auditeurs de la période Extravadance en live by DJ Flex & co, c'est...


Let Me Show You a été un peu l'équivalent en 1998 de ce qu'était The Launch pour DJ Jean en 1999 (cf la semaine dernière, juste au-dessus !), à savoir un des plus gros tubes de l'année dans les clubs européens qui réutilisait efficacement un titre ayant connu son heure de gloire à petite échelle quelques temps auparavant. Dans le cas de Let Me Show You, c'est Make The World Go Round de Sandy B remixé par Deep Dish qui avait servi de base musicale pour l'anglais Tall Paul, DJ star en Angleterre dont la particularité est d'avoir comme vrai nom... Paul Newman !

La suite Feel The Beat a pas trop mal marché fin 98 y compris dans les clubs français, mais pour la suite, à partir de 1999, c'était la fin des haricots. Le troisième et dernier titre, Clap Your Hands, est passé totalement inaperçu, dans la tendance hardhouse de l'époque. Il avait juste la particularité de proposer en B-Side de nouveaux remixes de Let Me Show You. Il y a d'ailleurs eu quelques autres remixes durant les années 2000, dont celui de Markus Gardeweg que je rajoute en bonus ci-dessous.

C'est bien calme ces dernières semaines, j'espère qu'aujourd'hui ceci va vous réveiller, direction la Belgique avec...




Tout le monde se souvient j'imagine d'Eisbaer, titre qui a fortement marqué le second semestre 1997, une reprise bien en phase avec l'original dont le nom de projet était d'ailleurs une référence marquée aux interprètes originaux : Eisbaer était à la base un titre légendaire de 1981 des suisses de Grauzone, groupe qui comprenait notamment les frères Eicher, Martin & Stephan.

Pour la suite, sortie au printemps 98 en Belgique et pour l'été chez nous, le belge hyper prolifique Frédéric De Backer (aka Fred Baker) qui utilisait Groovezone parmi bien d'autres pseudos, avait décidé de piocher dans le répertoire national. Le second single I.C.U, dans le style du 1er single, était lui une adaptation du TV Treated de ses compatriotes de The Neon Judgement, titre également dans la mouvance punk / new wave du début des 80's.

Chez nous, le titre s'est radicalement planté, n'atteignant même pas les 60 premières places du HDC, et il n'y eût pas de troisième maxi signé Groovezone, le producteur redoublant d'activité par ailleurs.. en bonus, je rajoute les B-Sides des deux maxis, respectivement A Melody et I Love The Music.

Tiens, j'étais persuadé que le I.C.U. avait bien marché chez nous. Ceci dit Eisbear est une pure merveille, difficile de lui arriver à la cheville.

Je me disais : "I.C.U,connais pas !".En fait,après écoute,ça m'est revenu : je connaissais bel et bien ce titre et je l'ai même apprécié à l'époque (moins qu' Eisbear bien sûr).Mais il ne m'a pas marqué.
Par contre,comme Tibo,je pensais que ce track avait rencontré un succès plus honorable dans les classements clubs français.Même pas dans le "Top 60" ! Chaud !

En effet, dommage tant de talent pour Eisbaer pour finir dans du médiocre, en tous cas beau reportage encore que tu nous fais là !

Eisbaer, c'était une belle époque, quand j'ai commencé à écouter contact FM, d'autres titres me viennent comme "girls in love" ou "beachball" , bref bref bref ...

Moi aussi, j'ai commencé à écouter Contact FM à l'été 97, c'était la période où ça devenait possible car ils n'émettaient plus seulement en FM mais aussi en sat. Eisbaer, Beachball & co font aussi partie des premiers titres découverts chez eux pour ma part, comme Marvine G, Brainbug, Yves Deruyter - The Rebel qui passait déjà à cette période-là... Quant à I.C.U, il a été pas mal diffusé, il y avait même un clip plutôt bien foutu, mais ça n'a pas empêché le bide...

Aujourd'hui, direction l'Ecosse avec un projet qui n'a cartonné chez nous qu'avec un titre, et c'était justement en cette période printemps-été 97, c'était...


Remember Me, le titre était bien choisi, personne n'a oublié ce single qui a été hyper-diffusé en cette période et qui a atteint le top 20 de beaucoup de pays européens à l'époque, voire même le top 10 singles en UK. Ce titre qui empruntait le vocal d'un titre des 60's, Woman Of The Ghetto de Marlena Shaw, on le devait à l'Ecossais Lex Blackmore, qui signait The Blueboy (parfois orthographié plus simplement Blue Boy). La version single était toutefois un remix, qu'on devait à deux anglais (Andrews & Spencer) qui en ont signé des dizaines et des dizaines dans les 90's, sous le nom de Sure Is Pure. Le deuxième avait signé un hit du début des 90's, la reprise de Strawberry Fields Forever des Beatles sous le pseudo Candy Flip.

Pour la suite d'un hit pareil, Lex a fait ce que font parfois certains pour faire la suite d'un hit : ressortir le premier single du projet qui n'avait pas eu de succès commercial à l'époque. C'est donc Sandman (reprise de The Undisputed Truth) sorti initialement en 95, qui a eu une deuxième chance fin 97 pour faire suite à Remember Me. En Angleterre ça l'a plutôt fait (classé #25 des ventes), mais chez nous, c'est passé absolument inaperçu. C'est le dernier titre du projet, bien que son producteur n'a pas arrêté, il était toujours actif l'an dernier. Voici le clip et en bonus, le remix de Heller & Farley.

Moratto a écrit:Pour la suite d'un hit pareil, Lex a fait ce que font parfois certains pour faire la suite d'un hit : ressortir le premier single du projet qui n'avait pas eu de succès commercial à l'époque.

N'est pas Paradisio qui veut!

Ces deux versions de Sandman sont loin d'être mauvaises, bien au contraire. Ce mélange de garage et de soulful house n'était simplement pas en vogue à l'époque en France. Ceci dit, ce titre aurait très bien convenu aux programmations de Bibi et Sami D. (je les nomme phonétiquement, pas sûr de l'orthographe!) de Better Days.

Voilà qui répondra à ton interrogation, mon cher Tibo!