Les suites de hits qui font pschitt !

Je confirme, The Reason Is You à DM, c'est un playback.

Le programme d'aujourd'hui, ça devrait moins plaire à Telsud ! Mais ça sera fait, on n'y reviendra plus. Place aux Marseillais, toute la clique d'Akhénaton qu'on n'attendait pas aussi haut en 1994, c'est bien sûr...


En tant que groupe de rap "pur et dur", c'est certain qu'on ne les attendait pas dans cette "parenthèse dancefloor" qui les a portés pendant l'année 1994 et a généré une bonne partie du succès de l'album sorti fin 93, Ombre est lumière. Le mega carton inattendu du Mia a carrément supplanté celui du suivant, Le Feu, sorti au cours de l'été 94... et qui a carrément raté son entrée dans les 40 du HDC, un comble quand on sait que le Mia a été un multiple N°1. Par la suite, IAM s'étaient de nouveau concentrés sur leur style habituel, délaissant l'aspect festif.

Ce refrain "Ce soir on vous met le feu" n'était pas inconnu, puisque divers sons l'avaient déjà utilisé au cours de l'année 94 (même si la version album d'IAM date de 1993 et était donc antérieure), il y a eu la plus bourrine, celle des Fanatics, qui avaient même fait une version axée cul, et celle, pas plus fine et soignée, diffusée au début de l'année 94 dans Extravadance, celle des Droper's. Cocto avait du recevoir des consignes (ou bien il fayottait !   ) puisque c'était l'hymne officiel des rugbymen du Stade Français dont le président était Max Guazzini, le directeur des programmes puis directeur général de NRJ. Cet air populaire des stades datait des années 20, avant qu'on lui ajoute des paroles et devienne populaire en France à partir des années 70 grâce à... Annie Cordy (Frida Oum Papa !)

En bonus au clip d'IAM, je mets la parodie du Mia de Code APE consacrée à la personnalité-star de l'époque, Bernard Tapie, au moins on restait dans la thème marseillais !

Tiens, tu dois aussi connaître la parodie qui passait sur Skyrock et qui faisait "Je danse le Tapie", non? Je l'ai entendu une seule fois et je n'ai jamais pu retrouver le nom des "interprètes".

Ça me dit vaguement quelque chose, mais sans plus, faudrait que je cherche aussi.

Dommage pour Le Feu car je trouvais ce morceau très sympa avec une bonne instru et des couplets efficaces de la part d'AKH et Shurik'N.Après,il est vrai que dans l'esprit du morceau,on est moins en mode "club" et plus en mode "street" (voire "Vélodrome" ).
En même temps,IAM ne faisait pas de morceaux spécialement taillés pour les clubs.Je danse le mia,c'était plus un délire teinté de nostalgie pour eux et pour ceux qui ont connu cette époque funky.Le succès en boîte les a surpris ! Tout comme beaucoup d'entre nous,n'est-ce pas ?!

C'est surtout que ces titres sont festifs et contrastaient sérieusement avec ce qui pouvait être connu du groupe auparavant ou même par la suite. Par exemple dès 1995, pour faire suite au Feu, ils avaient sorti un single double, avec Le sachet blanc et Une femme seule. Tout de suite, c'était autre chose, une autre ambiance !

Retour à la musique de sauvages pour cette semaine avec ceux qui envoyaient James Brown six pieds sous terre avec 15 ans d'avance, à savoir...


Un des premiers grands anthems techno européens issus de la période Rave, un des seuls d'ailleurs à se classer au Billboard aux USA, James Brown Is Dead a insufflé beaucoup d'énergie à la scène techno mainstream durant la période qui a suivi son succès, contribuant finalement pas mal à rapprocher techno et dance. Fin 1992 - début 1993, la suite I'm Raving a pas mal pris chez nous également en clubs, contribuant à populariser le projet hollandais de Denzil Slemming (ex-Laserdance) et DJ Delmundo (futur Vengaboys et Alice Deejay !). Le sample vocal agaçant de Nicolette (O Si Nene), déjà exploité avec succès par N.U.K.E, contribuait aussi au succès du titre qui correspondait à la sortie du sobrement intitulé The Album.

Mais pour nous, le succès de L.A Style s'arrête ici. Le troisième maxi présent sur l'album, Balloony (qui était en fait sorti avant I'm Raving dans d'autres pays !) est passé complètement inaperçu. Le projet a tenté de renaître en s'adaptant à la tendance avec Got To Move, sorti fin 94 (début 95 chez nous), un titre eurodance avec ragga qui ne sortait pas du lot. Une ultime tentative en 1995 a vu le jour avec Magic Trip, titre happy hardcore produit par le belge Svenson, futur Airscape. Pour compléter le tableau, il y a eu un cover de James Brown Is Dead en 2002 qui a pas mal marché chez nos voisins par H.A.Z.A.R.D, sans oublier le sample du titre en 1999 par Scooter (Call Me Mañana)

Même si Got To Move a floppé, il a été très bien classé chez moi Certes classique mais je le trouvais efficace. Et même s'il a été moins bien classé (dû en partie à une période faste) ma préférence va à I'm Raving notamment grâce au vocal "agaçant" que j'adore. :P

Curieusement, c'est uniquement ce sample-là qui m'agace, pas du tout l'ensemble de l'original de la chanteuse nigériane Nicolette (qui le chante d'ailleurs pour moitié dans sa langue maternelle), qui est bien plus varié.

Aujourd'hui, passage en Italie, avec...


Un nom qui fleure bon le début des 90's pour beaucoup d'entre nous, avec ce joli succès club de l'été 91 chez nous qu'était I'm Allright, totalement emblématique du son piano-house à l'Italienne early 90's, qu'on devait à Fabrizio Rizzolo et un des futurs meilleurs producteurs italiens d'eurodance, Franco Diaferia, le tout supervisé par le bien connu Gianfranco Bortolotti, le "boss" de Media Records, chez qui ces titres étaient d'ailleurs sortis en Italie. Au passage, le titre aurait du être orthographié correctement I'm All Right ou I'm Alright, curieusement seul le pressage anglais bénéficie de cette dernière orthographe, il faut croire que le label anglais avait pu repérer ça, contrairement aux autres !

Quelques mois plus tard survenait Then I Feel Good exactement dans le même style, qui a bien plu aussi mais un peu moins, et ensuite silence radio concernant la miss. Il y a pourtant eu en 1992 un titre supplémentaire et même deux featurings, mais ils sont pour le coup passés vraiment totalement inaperçus. Let Me Love You For Tonight, au son très disco-house, était produit par le seul Diaferia, l'autre producteur était parti de son côté produire un projet nommé X-Sample avec le titre U Got The Love avec un saxo à la Black Machine, avec en featuring la fameuse Katherine, qui y avait perdu son initiale. Une autre production de Diaferia de 1992 utilisait ses services, I Need You de Seven Company. En bonus, je mets son seul clip, celui de I'm Alright.

Pour le clip d'I'm Alright, on doit avoir affaire au travail d'un anglais car il n'a pas commis la faute.
Sinon, le sample vocal derrière, utilisée des milliers de fois au début des 90's, c'est bien la première fois que je vois un interprète faire style de le chanter (de 1'02 à 1'08). Magnifique!
Musicalement, j'ai bien aimé les 2 premiers, avec une préférence pour I'm All Right... I'm Alright... Ah molle rail't!
Mais le 3ème titre est bien sympathoche aussi!

SMR a écrit:Sinon, le sample vocal derrière, utilisée des milliers de fois au début des 90's, c'est bien la première fois que je vois un interprète faire style de le chanter (de 1'02 à 1'08). Magnifique!

Ah oui,pour moi aussi !
Elle le fait bien hein ?! On y croirait presque !
C'est vrai qu'on l'entendait un peu partout ce pti gimmick vocal,il se glissait facilement

Sinon belle sélection "Vocal House" et un gros coup de coeur pour le thème au piano de I'm Alright (ne me demandez pas pourquoi ni comment,je ne peux l'expliquer )

C'est vrai que j'avais tiqué sur ce passage aussi, c'est vrai que c'est drôle !  Tiens d'ailleurs, je vais reparler vite fait de ce sample dans le topic approprié... En attendant, direction la Belgique pour 1991, avec...


"On n'est jamais mieux servi que par soi-même", c'est ce qu'a du penser le roi de la New Beat , Patrick De Meyer, quand il a réalisé Jump On The Floor pour son projet Black Kiss. C'était en effet le clone de Pump Up The Jam de Technotronic, titre qu'il avait lui-même réalisé en grande partie et pour lequel il s'était fait berner, ne touchant pas de bénéfices de cet énorme hit vu qu'il n'était pas crédité... Autant dire qu'il n'a pas eu de scrupules à tenter de "refaire" le titre. Avec Jump On The Floor et son clip et ses paroles assez ridicules, ça a marché très vite, mais pas bien longtemps.

C'était donc assez surprenant de voir arriver en Belgique à la toute fin 90 (au printemps 91 chez nous) Fun Boy, qui est lui-même très similaire au premier. Quand on a un titre qui marche bien, qu'on s'absente un an et qu'on revient avec un titre qui ressemble beaucoup, c'est rare que ça fonctionne, ça a été démontré encore avec ce coup-là, vu le bide que ça a été... La chanteuse surinaméenne Conchita (qui avait comme pseudo Cherita sur certains pressages, allez savoir pourquoi ! ) était toujours là, mais ça n'a pas pris, exit donc pour de bon Black Kiss...

En bonus, je rajoute le tout premier titre sorti sous ce nom et daté de 1988, le titre The Orgasm, entre Acid House et New Beat et réalisé par Patrick De Meyer avec un petit jeune qui débutait et qui a refait parler de lui après, un certain Phil Wilde... c'était 3 ans avant 2 Unlimited.

On repart en 1990 avec le projet qui était le pendant de Soul II Soul mais plutôt dans une mouvance reggae, c'est...


C'est exactement le genre de projet qui a frappé très très fort d'emblée dès son premier essai avec un tube international de 1990 devenu un grand classique. Dub Be Good To Me, reprise parfaitement ciselée du très funky Just Be Good To Me de S.O.S Band qui prouvait que le titre s'adaptait bien à un genre très différent tel ce reggae électronique, était bien porté par la voix de la chanteuse Lindy Layton et bien sûr la production de Norman Cook, futur Freak Power, Pizzaman ou bien évidemment Fatboy Slim.

En 1990, sortit dans la foulée l'album Let Them Eat Bingo et le second single, le sympathique Won't Talk About It, qui a marchotté mais avec chez nous un impact bien inférieur au premier single (en UK, il a quand même fait un top 10 au printemps 90). Pour la suite, on peut dire que plus rien n'a fonctionné, il faut dire qu'entre temps Lindy Layton était partie tenter une carrière solo, toujours produite par Norman Cook. Le 3eme single du groupe, For Spacious Lies en a fait les frais, tout comme Burundi Blues.

Le groupe est revenu fin 1991 avec un deuxième album, Excursion On The Version, avec The Sun Doesn't Shine comme 1er single, un titre une nouvelle fois au style très reggae mais pas vraiment efficace. Un vrai flop, comme le single suivant, un peu plus speed, Echo Chamber. Un dernier single en 1992 avec Change Your Mind, plus housy et qui rappelait pas mal The Bottle, et c'était la fin de l'aventure Beats International. La semaine prochaine, on avance de nouveau dans le temps, au delà de l'an 2000 !