Les suites de hits qui font pschitt !

Ouh la la la reprise de Mercedes Benz est sacrément mauvaise, quand on connaît les sommets atteints par les premiers titres....

Le Spend The Day je l'avais découvert par cet excellent remix sur des ondes britanniques:


Et c'est pas plus mal parce que l'original est plutôt plan plan...

Un petit projet à la cool pour ce mois-ci !



US3 est le genre de groupe connu pour un titre dont le titre en question est sûrement plus connu que le projet en lui-même, d'ailleurs. Et pourtant, le titre Cantaloop que je remets ci-dessous, tout le monde l'a déjà entendu, sans forcément savoir trop ce que c'est, la plupart du temps.


Bref, ce groupe Londonien qui mélange rap, jazz et sonorités housy, un peu dans le même style de ce que proposait Black Machine à la même époque, et bien ils ont connu le succès aux USA avant que ça prenne pour eux en Europe, ce qui a été le cas  au second semestre 93, car Cantaloop a été un des titres les plus plébiscités de l'été 93 aux USA. Ils étaient signés pour leur 1er album sur le célèbre label de jazz  Blue Note, et leurs titres ne comportaient que des samples issus de leur catalogue, au moins c'était pratique pour pas avoir d'ennuis !

Comme quoi on peut faire carrière avec un seul tube, parce qu'ils continuent toujours et ont sorti 9 albums ! Cela dit, les membres du projet ont beaucoup tourné au fur et à mesure du temps.

En voici trois qui ont peut-être davantage pu se faire remarquer, parmi tout ça :

Tukka Yoot"s Riddim, en 93




Come On Everybody (Get Down) en 96




...Et Get Out, en 2001

Retour du topic pour cette rentrée avec des spécialistes des...reprises !


Jam Tronik, ça fait penser tout de suite à Technotronic - Pump Up The Jam, d'autant plus que c'est un projet qui a débuté dans la foulée du succès de celui-ci, fin 89. Mais en fait, ça n'a rien à voir musicalement, le projet Jam Tronik, c'est un projet d'origine allemande porté par la voix d'Anja dont le pseudo était Nikita Warren, et donc le but était de faire des versions dance de tubes pop.

il y en a eu une dizaine comme ça, jusqu'en 1996, et le premier single a été celui qui a le mieux marché, top 20 singles chez eux en Allemagne et en UK, et c'était la reprise de Another Day In Paradise de Phil Collins. On pouvait l'entendre dans les émissions club en France en 1990, même si ça a bien moins marché ici. Sur la dizaine de singles, en fait, il y en a deux qu'on a pu entendre en clubs en France et en radio dans les émissions clubs, celui-là et à l'automne 92, la reprise de Stand By Me de Ben E. King, joli petit succès club à cette époque où le classement était infesté de reprises, celle-ci ne marchant toutefois pas sur les traces de East Side Beat comme la plupart des autres reprises de l'époque.

Pour le reste, je vous propose celle en 94 de I'd Do Anything For Love de Meat Loaf (disparu cette année), auparavant il y avait eu en 93 Stayin' Alive deux ans avant N-Trance. En 94, An Angel de The Kelly Family, en 95, il y avait eu Wish You Were Here, une ballade signée...Rednex et en single ultime en 96, Forever Love de Take That, avec en face B Killing Me Softly.

J'ai Wish You Were Here en CD, j'avais découvert le titre en Russie début 1996, et je trouve que ça sonne tellement + E-Rotic que Rednex pour le coup!
Je connaissais aussi la période 89-90 mais j'ignorai qu'il y avait un entre deux.

Et ce mois-ci, place à celle qui a réussi à faire parler d'elle de la décennie 70's à la décennie 90's et ce dans plusieurs genres musicaux !


Beckie Bell, de son vrai nom Rebecca Bell Padovani, c'est une New Yorkaise arrivée en France durant les 70's. Elle a signé un contrat avec Trema pour chanter du Disco, et ça commence dès 1979 avec In The Right Place, qui a désormais une côte de fou tout comme son 1er album de 1980, In Need Of...

Elle est arrivée à traverser les années 80 parfois au prix de quelques kitscheries, comme en 85 Touche Pas à mon Toot-Toot !

En 1990, c'était l'heure de la reconversion dans la dance, et elle a misé de suite sur les meilleurs : I'll Never Know était produit par Dimitri (pas encore From Paris) et surtout le futur roi de la dance en France, Walter Taïeb aka Eddy Beatboxking, qui n'allait pas tarder à signer Eddy Steady Go pour Rozlyne Clarke et Misery pour Indra.

A l'époque de ce dernier titre, il signait le tube suivant de Beckie Bell, qui était le très sympa Steppin Out Tonight, qui a obtenu de très bons résultats en club juste un peu éclipsés par les résultats supérieurs des autres tubes signés par M. Taïeb à cette époque.

La suite, ça a été sans lui, et curieusement à partir de là ça a été beaucoup plus compliqué !

Le follow-up de 1992 était Movin'Up, avec son petit emprunt à Telex, et il est passé quasiment inaperçu, bien que produit par Gérard Langella, autre vieux routier de la dance music. En 1994 c'est en Belgique qu'il faut aller pour retrouver sa trace avec le titre In The Name Of Love sorti que au Bénélux, je vous en ai déjà parlé dans Remix Of the Week car il a un remix signé X-Out & Jean-Paul De Coster.

La suite la même année est Got To Let Go et marque le retour avec Walter Taïeb, un album sort dans la foulée mais ça ne marche plus vraiment... En 97, le titre sonne comme un adieu, That's Enough For Me, produit par Serge Ramaekers et Junior Jack.

Beckie Bell a été choriste des plus grandes stars de la chanson internationale (Elton John, Duran Duran...) et française en parallèle à cette carrière, Sardou, Goldman, Balavoine, LavilliersJulien Clerc, Feldman, Eicher...elle est même choriste sur Désenchantée de Mylène Farmer avec Carole Fredericks et Debbie Davis, excusez du peu !

Beckie Bell, que j'ai découvert à l'époque avec Steppin' Out Tonight (un peu acheté au hasard car la pochette me plaisait bien, j'adore les femmes le jaune) et que j'ai tout de suite aimé. J'avais eu rapidement connaissance du morceau précédent, I'll Never Know mais ne m'était pas intéressé davantage au reste de sa discographie.
C'est la vidéo de MisterJDay sur sa fille, Charly Bell, qui m'aura fait connaître Touche Pas à Mon Toot Toot (sachant que Charly préfère dire Tutulutu plutôt que Toot Toot).
Et c'est là que j'ai approfondi mes recherches car je voulais trouver d'autres titres bien kitsch comme celui-ci!

Ahah, excellente la vidéo SMR, et du coup, je découvre Charly Bell.... wow, y a du niveau !

En ce qui concerne la mater, In The Name Of Love n'est pas désagréable, mais son Toot Toot, merci mais non merci!

Le Toot Toot, c'était l'adaptation française d'un truc international, Rockin' Sydney - My Toot Toot. Et Charly, voila une belle preuve que le talent n'est pas toujours héréditaire, loin s'en faut !

Ce mois-ci, retour sur les belles heures du son piano house à l'italienne du début des 90's


Non, cette Joy-là n'est pas la fille de François Feldman qui lui avait valu d'être N°1 au Top 50, c'est une autre, Joy Garrison ! En 1990, le son piano à l'italienne façon Black Box était omniprésent, chez Airplay Records, qui avaient signé Black Box pour la France, ils surfaient carrément sur la vague en signant plusieurs titres du genre, et pour l'été 90, ils avaient même carrément commercialisé un Summer Dance Megamix regroupant leurs principales signatures du genre. Et parmi celles-ci on trouvait I'm Leaving de Joy, un des plus remarqués aussi bien en clubs qu'en radio vu qu'il était matraqué sur Maxximum qui commençait à carrément bien tourner depuis quelques mois.

Cette production des cousins italiens Max & Frank Minoia (qui ont produit par la suite une autre Joy, Joy Salinas !) avait donc bien débuté chez nous. Ce qui n'a pas été le cas de la suite.

Le follow-up était Shine On en 91, dans le même esprit, mais si en Italie ils n'en étaient pas lassés, nous ce n'était déjà plus du tout pareil. Ils ont suivi la logique d'un titre par an, en 92 Down To The Party et en 93 Let Us Congregate. Mais rien n'y a fait.

Fin du projet Joy ? On l'a longtemps cru...jusqu'en 2020 en fait ! Que s'est-il passé, un retour inattendu ? Non, juste la mise sur les PF de streaming d'un titre inédit qui apparemment date de 1994 et qui montrait avec ce Real World une tentative de retour avec cette fois un son bien eurodance, avec du French Kiss dedans toutefois. Sauf que ce titre n'était apparemment jamais sorti.

Dernière pour cette année pour les suites de hits, à cette occasion on va aussi clore un cycle, puisque la prochaine fois on repartira dans les années 2000 avant de reculer dans le temps petit à petit. Et cette fois, on est à la fin des années 80 et pour parler de New Beat, ce que je n'avais pas du faire ici depuis le décès du leader des Confetti's.


Code 61 n'a pas créé le New Beat, mais ce sont eux qui ont eu le premier titre du genre à s'imposer haut dans les charts, créant une mode du genre plus commerciale. C'est fin 87 que sort Drop The Deal en Belgique, et c'est lui qui vient se placer en premier dans les 10 premières ventes de singles en Belgique. Quelques mois plus tard, ce titre a aussi été le premier du genre a bien se classer en clubs en France. Il a tout ce qui fera un succès du genre. Des samples improbables, tel le speech de Jean-Paul II qu'on trouvait sur le live de Jean-Michel Jarre, une mélodie efficace et une rythmique assez imparable pour l'époque, et des samples vocaux chelous qui vont vite devenir aussi une spécialité qu'on va vite retrouver ailleurs (The Maxx - Cocaine, par exemple). Et évidemment, la prestation du groupe sur scène est ce qui rend le tout le plus grand public. un pape qui fait le con avec trois rabbins, c'est ça l'esprit New Beat, et c'est un peu ça aussi qui va inspirer Confetti's et d'autres. Je vous met la video de leur passage au Jacky Show pour bien s'en rendre compte (et aussi se rappeler combien l'animation de Jacky était débile !) Le provocateur belge Jack Mauer (et non pas Bauer !) en rigole encore, dans la video c'est lui qui a le téléphone.


Sans doute qu'après le succès, ils ont été dépassés par les évènements, car avec ses comparses Renaat, Sabine et  Rony, ils n'ont sorti qu'un autre titre en 88 peu inspiré et sans succès, Stand By, avant de bifurquer vers d'autres projets.


Renaat et Sabine ont créé par la suite le mythique label R&S (Joey Beltram, Jaydee...) et ont signé quelques classiques comme Spectrum - Brazil. Rony s'est exilé vers les USA pour bosser pour des musiques de TV et ciné. Quant au facétieux Jack Mauer, il a encore signé quelques délires dont le plus connu est 2 Horns - Réveil...Trompette. Je vous en mets une autre qui est un truc hautement improbable, totalement repompé sur le remix de Marina par Ramaekers : Lou & The Hollywood Bananas avec Mange des tomates !    

Ahah!!! Ça sent fort les fêtes de famille fin 80s avec DJ tonton Gérard aux platines !

Merci pour toutes ces infos, je ne savais pas que deux d'entre eux avaient créé l'énorme R&S, et ça, c'est pas rien !