Les suites de hits qui font pschitt !

Effectivement, le Rivers Of Belief ne fut pas un succès. Pour ma part, ça reste l'un de mes préférés. La version Chicane de Boum-Boum est vraiment intéressante.
On peut aussi souligner le Return To Innocence qui est quand même arrivé N°11 du Top 50 en mai 1994.

DJTibo a écrit:On peut aussi souligner le Return To Innocence qui est quand même arrivé N°11 du Top 50 en mai 1994.

Et numéro 5 du Hit NRJ (ça compte ça ou quoi ?! ).Un très beau morceau (superbement clippé d'ailleurs) qui reste "numéro 1 dans mon coeur"

Oui, un très bon titre qui avait en effet très bien marché, en clubs on a échappé à sa reprise ratée (LaNotte), c'est toujours ça de pris...

Avant de repartir dans les années 2000 dès la semaine prochaine, un petit tour à la fin des 80's pour un projet ayant eu un petit hit en 89, peut-être que seuls ceux étant déjà bien branchés à cette époque le connaissent...


En cette période de la fin des 80's, on aurait pu penser avec un nom pareil avoir droit à une variante de Hithouse... mais si le projet vient aussi des Pays-Bas, il n'en est rien : Funhouse, c'est plus Fun que House, c'est même plutôt funky ! C'est le cas du moins de Dancin' Easy, sorti fin 88 et qui a attendu l'été 89 pour se faire quelque peu remarquer chez nous.

Chanté par Kenneth Sherman (des Sherman Brothers), ce titre a eu droit à sa suite en 1989, Hang On In There Baby. Bardé d'un remix house à la Inner City, il est passé inaperçu et a mis fin au projet. On peut juste mentionner de nouvelles versions de Dancin' Easy arrivées en 1992 spécifiquement pour le marché allemand.

Le quarantenaire que je suis confirme que Dancin' Easy renvoie à l'été 89 de mes 15 ans ! (et à priori je suis le seul...)

Pas un gros tube certes en France, que ce soit en matière de ventes (39ème comme meilleur classement pour 9 semaines de présence) ou de diffusion clubs (là moins d'archives pour l'attester, au moins 25ème du Top Dance le 01/07/1989) mais bon ça devait pas mal tourner en radios.

Hang On In There Baby n'est pas désagréable à écouter mais est clairement moins "tubesque" que son prédécesseur.

Et concernant le remix 1992 de Dancin' Easy, pas dégueu lui non plus, visiblement il ne s'appuie pas sur l'interprétation originale du titre, mais a été rechanté pour l'occasion (chose finalement assez rare me semble-t'il !).

Oui, pour celui-là je m'y attendais un peu, à ce que tu sois le seul, j'étais pas sûr que le titre soit bien connu par les autres, vu qu'on ne l'a pas forcément beaucoup réentendu !

On repart pour un tour voir ce qui s'est passé après l'an 2000 avec un groupe dont le nom évoquera à coup sûr un titre de l'année 99 qui a fait un carton


King Of My Castle, puisque c'est de lui dont il s'agit, c'est le genre de titre dont le succès me fait penser au cas de Push The Feeling On pour Nightcrawlers : un groupe qui existe confidentiellement depuis plusieurs années, et qui connaît le succès grâce à un remix qui n'a pas grand chose à voir avec ce que faisait le groupe jusqu'ici !

Et oui, le style de Wamdue Project, qui avait sorti son 1er album en 96, c'est plutôt un mélange entre Garage, Deep House et Drum'n Bass, le tout signé sur le prestigieux label Strictly Rhythm ! Il a fallu le remix de l'italien Mauro Ferrucci (aka Roy Malone) pour que King Of My Castle, extrait du second album, devienne ce mega-hit qu'il a pu être, chanté par l'américaine Gaëlle Adisson.

L'Américain Chris Brann qui signe Wamdue Project a d'ailleurs été désarçonné par ce succès, comment envisager la suite ? Continuer ce qu'il faisait avant, changer de style pour rester dans la veine du succès ? Finalement, dans un premier temps, il a choisi... de ne pas choisir en proposant comme single suivant à la fin 99 un autre extrait du second album, You're The Reason, et en confiant le boulot pour la version single au même Ferrucci. Finalement, ça a donné à peu près la même chose en moins tubesque, et avec des résultats honorables mais quand même bien amoindris.

Chris Brann avait dans un premier temps décidé de s'arrêter là et de se lancer dans d'autres projets, mais on n'a évidemment pas pu échapper aux remixes de King Of My Castle. Les premiers sont sortis chez Armada fin 2008 avec la date '2009', à la sauce electro du moment. D'autres sont arrivés peu après, avec le titre rechanté par Jonathan Mendelsohn.

Dans la foulée, un inédit est arrivé en cette année 2009 : Forgiveness, toujours chanté par Jonathan Mendelsohn. D'autres remixes de King Of My Castle ont été proposés régulièrement après.

Du coup tu m'as donné envie d'aller découvrir la version originale. Au final, ça fait le même coup que le Professional Widow de Tori Amos, l'original paraît déroutant ! A la différence que celui-ci est sympathique!

Merci, une bonne piqûre de rappel, je me rappelle l'avoir mis au début du topic des remixes célèbres, originaux méconnus, peut-être même en 1ere page. En tous cas, la discographie de Wamdue Project est bien plus proche de ça que du remix que l'on connaît, largement.

On change de style cette semaine pour retrouver deux vieilles connaissances...


Storm c'est le nom de projet derrière lequel on avait pu trouver deux noms bizarres : Trancy Spacer & Spacy Trancer : deux noms qu'on trouvait déjà derrière le projet Tokyo Ghetto Pussy les années précédentes. Et quand on sait que derrière celui-ci se cachaient en réalité Jam & Spoon, il n'y avait plus qu'à en déduire le fait que Storm était leur nouveau projet.

Apparu outre-Rhin avant l'été 98, le single éponyme Storm ne pouvait que provoquer un coup de tonnerre (elle est facile, je sais ! ) et s'était imposé pour 1998 comme l'équivalent de Meet Her At The Love Parade en 97 : l'hymne officieux de la Love Parade et un succès jusque dans les ventes de singles.

Après un Huri Khan similaire et déjà moins couronné, on a perdu de vue le projet en France, à l'exception somme toute relative de Time To Burn courant 2000 qui a eu grand mal à atteindre les 20 du HDC. A l'étranger, c'est celui qui a pourtant le mieux fonctionné dans certains pays dont l'Angleterre, où il a été #3 des ventes de singles.

Entre les deux, celui dont on n'a pas entendu parler, c'était Love Is Here To Stay, 3eme extrait de l'album de 2000 Stormjunkie, qui n'a valu son petit succès en Allemagne qu'au puissant remix de Blank & Jones.

Stormanimal, non extrait de l'album, est sorti fin 2000 et lui aussi est passé inaperçu chez nous mais a bénéficié en Angleterre du succès de Time To Burn pour bien fonctionner là-bas.

Le dernier inédit du projet est arrivé en 2001 avec We Love, avec quelques samples bien connus de Manu Chao ou Blur. Depuis, Jam El Mar n'a pas envisagé de reprendre le projet après le décès de Mark Spoon, et on a du se contenter de remixes de Storm, comme celui de Mark Sherry en 2010.

On verra si ça vous inspire plus que Storm (Jam & Spoon, quand même ! ), mais on change encore totalement de style cette semaine et au programme... de l'eau !


C'est le projet le plus notoire du New Yorkais Oliver Stumm, une des révélations de la scène House / Garage locale foisonnante au milieu des 90's. Vite repéré pour la France par le label Atoll, ses deux premiers titres chez nous ont été Satisfied avec la chanteuse Billie, et son 1er titre bien classé au HDC en 96, Livin" For The Future.

De nouveau avec Billie en 96, la reprise du titre solo de cette dernière réalisé dix ans auparavant (Nobody's Business) a été un des succès surprenants de l'automne, N°1 du HDC à cette occasion.

Oliver n'a pas cherché à surfer sur la vague et a privilégié sa carrière de DJ et d'autres projets plus confidentiels, puisqu'il a fallu attendre la fin 98 avant de retrouver un titre de H2O avec Billie, ce qui a pu être le cas avec You Can Run. Un joli succès sur la scène house internationale, mais un titre peu remarqué en France, où on ne les attendait visiblement plus. Le titre a été suivi peu après par un album du même nom.

Il y a eu quelques autres maxis ultérieurs sans Billie qui ont eu bien plus de mal à sortir des USA : All Over Your Face en 99, Got To Be Me en 2000 et Falling By Faith en 2002. Des remixes de Livin' For The Future sont arrivés en 2007.

Vraiment intéressant ce H2O. Fan absolu de sa reprise de Nobody's Business de 1996, j'avoue que le You Can Run aurait nettement dû bénéficier d'une meilleure diffusion en France. Il aurait d'ailleurs eu sa place dans les playlists de Better Days.
Got To Be Me et Falling By Faith... purée, les claques! Le premier, avec son riff guitare happy house comme on en produisait en masse en 2000, terrible ; ceci dit je pense qu'il aurait mieux fonctionné avec un pied et une basse plus house que funky. Le second est garage comme je l'aime mais je trouve de même le pied inapproprié, trop lourd.
Bref, pour ma part, la suite de ses titres ne fait pas pschitt

Honte à moi de pas avoir réagi au post sur Storm, mais bon, comment dire...
Autant j'adore Jam & Spoon en tant que producteurs ou remixeurs de manière générale (Leur Follow Me fait partie de mon Top 10 All Time Best Of, bien que je l'ai découvert assez tardivement, via la compilation Ultra Techno Volume 1), autant Storm de Storm est certes efficace mais n'a rien d'exceptionnel.

Pour revenir à H20, je ne suis pas un fan absolu de Nobody's Business comme Tibo, ce qui ne m'empêchait d'acheter le 25/11/1996 à 12h45 à la Fnac Centre Bourse de Marseille le CD single, principalement pour son beau rapport quantité / prix (29 francs pour un CD 9 titres, j'avais dû me dire qu'au moins une des versions vaudrait le coup).

Je ne regrette pas la vingtaine de minutes que j'ai passé à écouter les titres suivants que tu nous proposes moratto, All Over My Face ayant particulièrement retenu mon attention (Got To Be Me est très bien aussi)!.

C'est vrai que Storm (le titre) est plutôt simple et répétitif, mais la progression dans l'intensité dont il a bénéficié allant de pair avec le thème de l'orage est particulièrement digne du duo, à mon sens. Follow Me occupe la même place pour moi, il est même sûrement plus près de la 1ere marche que de la 10eme.

Pour H2O et You Can Run en particulier, il a sûrement pâti d'une sortie trop tardive, à une période où le style "disco house filtrée marketé french touch" était bien plus tendance.

Pour ne pas changer, on passe encore à tout autre chose cette semaine avec...


Pur produit de la génération du groove français qui a bénéficié à plein de la loi sur les 40 % de "quotas français" de diffusion de titres francophones sur nos FM, Money B a marqué beaucoup de monde au printemps 97, avec cette phrase qui revient en tête immédiatement à son évocation, "Que ferais-tu pour une poignée de dollars, mec !"

Ce groupe bisontin (non pas de bisons, mais de Besançon, à ranger dans le dico des gentilés avec les Ruthénois ! ) avait retenté le coup pour l'été 97 avec By Your Side, qui avait déjà moins bien marché (pas plus haut dans le HDC que #31, à ce que je viens de voir...). L'album sobrement intitulé Squeegee, plus éclectique que ce que les singles pouvaient laisser croire était sorti la même année, et plutôt confidentiellement.

Ce qui a aussi été le cas en cette fin d'année du 3eme et ultime single qui ne s'est pas imposé, Rappelez-moi ces temps (avec le clip réalisé par Gilles Lellouche, comme on le voit ci-dessous) . En bonus, le remix de Money B et aussi le remix réalisé en 98 par Florent Prabel, membre et producteur de Squeegee d'un classique de 94, Woman de Urban Species.