Remix Of The Week

Morales, toujours aussi fort !
Le Wax Dub était souvent joué par DJ Bertrand dans ses Skyrock Top Dance Megamixes.

J'ai toujours été surpris de voir des titres ayant surtout du succès en Europe remixés par des pointures américaines. Une tentative de percer outre-Atlantique ?

Oui, ce titre avait été signé pour le marché américain sur un très gros label new yorkais, Atlantic Records, créé juste après la seconde guerre (et intégré ensuite dans WEA dont la dernière initiale lui revient) et qui avait en son temps révélé ni plus ni moins qu'Aretha Franklin, Ray Charles ou Otis Redding. Après, certains labels européens se sont aussi montrés intéressés par les talents de Morales vu sa popularité de ce côté de l'Atlantique.

Cette semaine, hommage à celui qui n'a hélas pas connu le miracle qu'il escomptait.


Un remix exclusif au pressage français de ce titre qui faisait suite au Silver Screen Shower Scene, par les deux-mêmes, le producteur de Chicago et la djette et vocaliste grenobloise qui faisait là quelques infidélités à The Hacker. Il y a d'autres remixes intéressants, mais feu Fred Rister réalisait là sans doute le remix le plus accessible et efficace, et ça permet de montrer ne serait-ce qu'un petit exemple de ce qu'il a pu faire pour d'autres que David Guetta, au long de son parcours incroyable pour lui qui a pu connaître dès le début des 90's ses premiers succès commerciaux avec Abyale. R.I.P Mr Fred.

Des anciens de chez Stock Aitken Waterman reprenant les Brothers Johnson remixés par une des pointures de la house new yorkaise, c'est ce qui vient de suite :


Ce groupe de trois anglais avait cartonné fin 89 début 90 avec la reprise de Blame It On The Boogie produite par Stock, Aitken & Waterman, puis dans une moindre mesure avec les singles suivants.

Comme pour tous les autres, ça s'est compliqué quand ils ont pris leur indépendance, surtout que le trio était devenu un duo avec le départ d'un des membres, d'où le fait de se renommer Big Fun II, sauf aux USA où les premiers singles n'avaient pas été commercialisés. C'était produit par Mark Taylor, futur artisan du succès de Cher - Believe et héas de l'autotune ! ). Mais bon, pour le pressage US, on trouvait ce remix de Danny Tenaglia qui commençait tout doucement à faire parler depuis quelques années en 1993, il est toujours en activité à désormais 58 ans.

Pour le coup, étant fan du morceau original, je trouve cette reprise / ce remix vraiment pas top.

Idem. Je trouve les prods Big Fun assez sou-soupes. J'ai bien le maxi de Blame It On The Boogie mais bon c'est pas ce qui se faisait de mieux à l'époque.

Je suis pas fan des voix des Big Fun non plus, mais je trouve que Danny Tenaglia a fait un boulot assez conséquent sur les arrangements de sa version pour l'améliorer significativement par rapport à ce que c'était à la base. C'est Jickily je crois qui préfère de loin la version de Big Fun de Blame It On The Boogie par rapport à l'originale des Jacksons.

Un remix à ranger au rayon des curiosités pour cette semaine :


Allez savoir pourquoi, au début des 90's les titres basés sur des airs ou voix connus issus de la musique classique ou de l'opéra étaient loin d'être une denrée rare, ils ne marchaient que peu souvent mais ça n'empêchait pas d'en retrouver beaucoup, peut-être car tout ça est libre de droits. Qu'est-ce qu'a cette version en plus d'autres du même style ? Une seule chose, mais qui en fait un mélange totalement improbable : elle est signée de Serge Ramaekers, qui la fait sonner comme un clone de son Cartouche - Feel The Groove !  

Marrant et anecdotique à la fois Remarque, les prods de Clamaran et Pautrat sous leur projet O-Mega avaient bien fonctionné au crépuscule des 90's.

Ah zut, vidéo non disponible ????

Telsud, j'ai changé la video YT, on pouvait toutefois visionner la précédente en cliquant sur le lien.

Cette semaine, on retourne à la fin des 80's, histoire d'y trouver des légendes non encore évoquées dans ce topic.


Patricia Daniels avait bien mérité son surnom d'Adeva (à prononcer "A Diva") car elle était en bel et bien une des premières divas du style Garage, collaborant avec certains des producteurs les plus prestigieux du genre. Avec son look à la Grace Jones et issue du New Jersey, elle était faite pour travailler avec un des plus grands pionniers de la house américaine, principal DJ du Zanzibar justement dans le New Jersey qui est un des plus grands clubs house historiques des USA.

Et ce pionnier, c'est Tony Humphries, un de ceux qui ont pu faire évoluer le disco vers la house, c'est lui qui a finalisé par exemple le mixage de Last Night A DJ Saved My Life de Indeep en 82. Moins productif et reconnu que d'autres car donnant la priorité au deejaying, il a cependant souvent été cité comme source majeure d'influence par la génération house US ayant débarqué à la fin des années 80. Et il délivrait le mix de référence pour ce Warning!, le tube d'Adeva juste avant I Thank You.

Salut Moratto,

merci de ce réupload, pour le coup ca me fait inévitablement penser à kimera avec the lost opéra... 

Bonne ambiance sur ce titre, typique du début 90's, sans toutefois la petite touche d'originalité qu'il faudrait pour en faire un tube selon moi ...

C'est surtout qu'en 92 du Feel The Groove-like, c'était peut-être déjà un peu limite, après comme je disais à l'époque les titres qui mélangeaient dance et classique / opera n'étaient pas rares mais ça ne marchait pas spécialement fort, loin de là.

Et n'oubliez pas l'excellent remix d'Adeva en dessous !

Mais cette semaine, encore un mélange improbable, place à un groupe synthpop célèbre dans les 80's qui se faisait remixer à la sauce psytrance / Goa dans les 90's !


Ce groupe de Sheffield formé à la fin des 70's a connu plusieurs mutations dans son existence, avec le départ de membres dès 1980 partis former Heaven 17. Et c'est pourtant l'année suivante qu'ils ont connu leur plus grande heure de gloire avec l'immense classique Don't You Want Me, samplé par Latino Party pour l'intro de leur Megaparty.

Dans les années 90 ils marchaient encore pas trop mal en UK et tentaient de conquérir de nouveaux publics, la preuve avec ce remix du dieu anglais de la Goa en 1995 qui revient dans ce topic, après y avoir déjà figuré pour le Reach Up de Perfecto Allstarz : c'est Martin Freeland, qui ne voulait pourtant pas qu'on le nomme, puisqu'il signait Man With No Name.