Les suites de hits qui font pschitt !

J'y ai pensé en finissant de l'écrire, à ce "concours de circonstances" entre E-Type et l'Eurovision en Suède le même soir. Je n'ai pas trouvé sur YT ce débrief sur les hits Suédois, j'imagine qu'on a du y trouver aussi du Stakka Bo, du Leila K, si en plus il était question des hits des producteurs Suédois, on pouvait aller jusqu'aux Backstreet Boys et Britney Spears...

On change encore tout cette semaine, place au projet sûrement considéré par pas mal de monde comme ce qu'il y a pu y avoir de plus cinglé durant les 90's...


Si le "visage et la voix" du groupe (Alex Quiroz Buelvas) est colombien, toute l'équipe de production est italienne et non pas espagnole comme on pourrait le croire, c'est l'équipe du célèbre label DFC (comme aussi Sueño Latino ou Valeria Vix) situé à Bologne qui a créé ce projet qui a vraiment connu son heure de gloire chez nous en 1993, enchaînant après le carton européen de l'hiver Hablando! un joli combo Orgasmico-Terapia-El Gallinero, tous très bien vendus et aussi classés au HDC, comme le fût également le seul single de 1994, Bomba.

En France, ça n'est cependant pas vraiment allé beaucoup plus loin, puisque le premier gros flop a été le single très speedé de 1995, Baraonda, qui bénéficiait d'un remix tonitruant que je mettrai un jour dans le topic adéquat. Et par la suite, plus rien n'a pris la relève, le projet n'a plus convaincu que ses plus fidèles afficionados d'origine malgré un single par an : ni Apocalixis en 96, ni Chupa Chupa en 97 ni La Locura en 98 et Vaya Con Dios, Amigo en 99 n'ont permis de relancer la machine, même un tant soit peu.

La sortie en 2001 du "Ramirez Remix Project", une série de nouveaux mixes par certains remixers très talentueux (ex parmi d'autres, le Push Remix d' Hablando! que j'avais mis il y a quelques temps dans le topic des remixes) avait pu relancer un petit peu le projet, mais à part deux nouveaux titres en 2002 et le tout dernier inédit en 2004 nommé Matematico, il n'est plus sorti depuis que d'autres remixes de moins en moins inspirés au fil du temps...

Le son Ramirez,c'est le genre de son qui est vraiment sympa et original au départ mais qui lasse rapidement quant on tire un peu trop sur le filon.
Néanmoins,j'écoute encore régulièrement (et avec toujours autant de plaisir) les deux gros tubes que furent Orgamisco et Terapia.Surtout que ce dernier titre dispose d'une remixothèque assez large et kiffante

C'est tout le mini-album Hablando et l'album Terapia de 93 qui n'ont pas pris une ride, ou presque (ainsi que l'album Remix de 2002 ! )

Cette semaine, de nouveau un groupe souvent considéré comme un one-shot, et c'est erroné :

Difficile en effet de passer en 1993 à côté du tube Ain't No Love (Ain't No Use), hit du printemps en UK (#3 des ventes) et tube des clubs de l'été en France, porté par le vocal énergique de Melanie Williams.

Si cette dernière n'a pas souhaité continuer avec le groupe de Manchester, ce trio de producteurs qui n'en était pas à leur coup d'essai a planché sur la suite et la préparation d'un premier album.

Et le titre qu'on vit débouler début 1994 porté par une nouvelle chanteuse, c'est Respect, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça n'a pas pris du tout, et ça laissait craindre pour la suite. La même année, les autres singles issus de ce 1er opus éclectique nommé Full Fathom Five ont été Angel et Southern Trees, et n'ont pas été davantages considérés.

En 1995, première fin de parcours avec la destruction de leur studio par un incendie, ils décidèrent de cesser le projet pour en créer un autre (The Doves). Mais quelques inédits avaient pu être conservés, exhumés dans un album The Delta Tapes sorti en 98, sur lequel on a pu retrouver des collaborations révélées en 96-97, Smoking Beagles avec Tricky et This Time I'm Not Wrong avec Bernard Sumner de New Order.

Une rubrique un peu plus light cette semaine, je vais en profiter pour changer un peu, on ne peut pas vraiment parler de suite de hit dans ce cas, plutôt de suite de news diffusée dans Extravadance au dernier trimestre 1993.


Les plus assidus des émissions club de cette période se souviennent vraisemblablement de Tree Frog, ce titre bizarre fait de coassements sur un son progressif à la French Kiss by Lil Louis dans une ambiance un peu étrange pas dénuée de charme. Le genre d'OVNI qui disparaît comme il est venu...

Mais David C Hope (et oui, c'est pas un pseudo, c'est son nom !) a poursuivi dans la foulée avec un autre titre à base de coassements ! Ce Disco Monster, c'est la même recette que le précédent, avec des bouts de I Feel Love by Donna Summer en plus... Par la suite, il n'y a eu que la tentative de relancer Tree Frog sous diverses appellations avec le nom Hope dedans... et dès 1994, une version vocale, qu'on retrouve ci-dessous :

Retour cette semaine sur ce qui a suivi un petit tube de 1992 signé d'une certaine...


Running So Hard de Sophia, ça vous parle ? Un titre assez symbolique de l'époque, un instru à la 2 Brothers On The 4th Floor, une chanteuse (Sophia Wezer) au look copié sur Ce Ce Peniston... avec en fait une grosse adaptation, puisque toute la partie vocale est piquée sur un classique maintes fois emprunté, Love's Gonna Get You de Jocelyn Brown, comme ont pu le faire Moby ou Bizarre Inc à la même période. On rajoute un usage évident du refrain de Keep On de D-Train, et ça donnait donc ce Running So Hard qu'on penserait tout droit sorti d'Italie mais qui vient bien des Pays-Bas, par les futurs producteurs de Eclipse ou encore Beatfreakz.

Comme c'est le seul titre solo de Sophia qui a eu un peu de médiatisation en France, c'est tout ce qui a suivi qui est concerné par cette rubrique, à commencer par le follow-up dans le même style, Stay, arrivé fin 92. On la retrouve en 1994  pour Gimme The Night, et un featuring pour un titre de son équipe de producteurs qui a eu un petit impact en France, I Think I Wanna Rock de Club Factory. Son single solo suivant continue en 1995 à surfer sur la vague eurodance, avec Couldn't This Be Magic. Deux reprises à signaler en 97 et on aura fait le tour, Here Comes The Rain Again, et Voulez-Vous pour Philly Beats, surfant lui sur le revival Disco.

Visiblement, j'ai marché à l'envers pour ce projet. Je ne connaissais pas Running So Hard, comme quoi... Alors que Stay m'est familier puisque découvert jadis sur Maxi Dance 3 (la série de M40). Je découvre que les 2 titres figurent également sur les compils promo de Panic Records.
Ma préférence ici parmi tous ces titres va évidemment au featuring sur Club Factory.

Tu as sûrement du noter à certains moments Running So Hard quelque part dans tes classements de 1992, il figurait d'ailleurs aussi sur un volume de Maxi Dance, en l'occurrence le tout premier.

Aujourd'hui, une des premières divas chantres du Garage en Europe, c'est au tour de...


Cette anglaise a en effet délivré un des premiers grands anthems du genre du début des 90's avec Where Love Lives, porté aux nues par les maîtres David Morales & Frankie Knuckles via leur version, la principale. C'est aussi un des premiers titres Garage à s'être plutôt bien classé dans les clubs français, en 1991.

La suite n'a pas eu la même réussite, on peut carrément dire qu'on en a beaucoup moins entendu parler : Come Back For Real Love en 1991 aussi, produit par Arthur Baker et avec la participation de Jocelyn Brown n'a pas obtenu du tout le même succès, et début 92, ça n'a pas été davantage le cas pour Make It On My Own, signé Steve Anderson des Brothers In Rhythm, même s'ils ont trouvé leur public hors de chez nous.

Le premier album And Still I Rise est sorti dans la foulée, il y en a eu deux autres après, en 1994 et en 1998, With A Twist et Spirit Rising. Time Of Our Lives ou Love Come Down pour le premier et Put Your Faith In Me et Spirit Rising pour le second n'ont pas été des singles plus porteurs. Elle a effectué de nombreux featurings, notamment pour Joe T.Vannelli, Ultravox, Vibraphonic et X-Press 2.

Pas de comm pour miss Limerick, croyez moi pour les fans de House / Garage early 90's ça vaut l'écoute !

Un petit tour cette semaine (avant de repartir en direction des années 2000) vers un groupe ayant marqué le temps d'une saison la fin des années 80, ils étaient d'ailleurs en décalage d'une saison :


Ce couple de blonds norvégiens avait laissé passer l'hiver pour s'imposer comme un des principaux tubes du printemps 1989 et du début de l'été : Johnny Johnny Come Home s'était vendu à plus de 700 000 exemplaires chez nous, c'est bizarre ce titre presque identique à celui des Fine Young Cannibals quelques années avant et cette obsession quant au fait que Johnny rentre à la maison !

Le follow-up arrivé en fin d'année I Will Wait a marchotté, et c'est après que c'est devenu obscur, on a beaucoup moins entendu parler d'eux et il faut le dire ils avaient été assez rapidement oubliés.

Le troisième single Riding On A Storm était le premier à passer inaperçu en 1990, vite suivi par Blue Train.

Ils ont retrouvé pas bien longtemps en 1991 un peu d'Airplay avec le 1er single de leur second album à venir, leur version de Love Me, Please Love Me de Polnareff qui rappelle forcément les premiers Enigma. Pas de réel succès cependant, et 92 est l'année de sortie à la fois donc de ce second album et du dernier de leurs singles, Young Guns, un titre à la Roxette. ils ont bossé ensuite pour Stock Aitken & Waterman, signé quelques titres ambient et même produit un succès international eurodance de 1995 (pas passé par la France), Santa Maria de Tatjana.

Il y a vraiment pas grand monde dans le topic ces temps-ci pour le commenter, je verrai à la rentrée si je le continue ou pas.

En attendant, on refait un grand bond en avant qui nous ramène au milieu des années 2000, avec un titre qui a forcément un tant soit peu marqué même ceux qui avaient décroché à cette période là :


Ce projet de Matt Schwartz (encore un Anglais, tiens donc !) avait le temps de ce titre éponyme relancé toute la tendance bleep music du début des 90's (plus communément appelée "bip bip" ou "8-Bit music" au vu de ses sonorités, le tout en l'adaptant à la mouvance electro-house et celle plus progressive en vogue au cours des années 2000. L'impact fut tel qu'on a vu une armada de titres reprenant le même procédé, le plus souvant en l'adaptant à un style plus dance et plus mainstream.

Cette mutation a eu pour conséquence de reléguer au second plan le projet de Matt, qui a été beaucoup moins diffusé après ce méga-hit. La suite One More Night en 2006 est donc passée pratiquement inaperçue, tout comme Queen Bee en 2007, ce qui a incité Matt à se consacrer à d'autres projets dans lesquels il est toujours actif. Il y a eu quelques remixes estampillés The Drill, comme celui pour Streamrocker, ou Lollipop, une prod réalisée par Matt himself avec Sandy Rivera.

Non, il ne faut pas supprimer ta rubrique. Personnellement, je la lis attentivement et j'y apprends beaucoup de choses, même si je ne rebondis pas toujours sur ce que tu écris. Tout simplement parce qu'il ne me vient pas forcément de commentaire sur le moment si l'artiste ou les titres en question m'inspirent moins.

Concernant The Drill, je dirai volontiers que leur second titre One More Night avait attiré mon attention à l'époque, j'avais acheté le maxi dans la foulée. Je le trouvais intéressant justement parce qu'il ne représentait pas complètement un The Drill bis tout en conservant une identité.

Tout pareil que Tibo.
Je ne commente pas à chaque fois, et notamment les deux dernières car le projet m'est complètement étranger, mais je lis attentivement ce que tu notes et j'écoute en fonction.
Et pour The Drill, même si je préfère le titre éponyme, j'avais aussi accroché au deuxième morceau.